Tusson : Du Lérot éditeur, 2007. Grand in-8°. 166pp. + 16 planches hors texte. Broché (couverture illustrée, exemplaire non coupé). Comme Neuf. Format 18 x 24,7 cm. "La situation était exceptionnelle. Pour la seconde fois en quelques mois Paris était assiégé mais cette fois par des forces gouvernementales qui venaient d'en être chassées par l'émeute le 18 mars 1871 ; une des conséquences en fut que les chefs de poste des représentations diplomatiques accréditées auprès du Pouvoir exécutif de la république française suivirent presque tous le gouvernement légal dans son repli vers une ville proche pouvant lui servir de base de reconquête, Versailles. Néanmoins une obligation s'imposait aux Etats étrangers : assurer la protection de leurs nationaux restés à Paris. Dans le cas de la Belgique, la confusion régna pendant plusieurs semaines. Certes, comme la plupart de ses collègues, le baron Beyens se rendit très tôt à Versailles, laissant alors à un conseiller de légation, Théodore de Bounder de Melsbroeck, puis à un secrétaire de légation, Georges Neyt, le soin de gérer au mieux la situation sur place, mais ce mandat ne fut pas entériné par le gouvernement belge qui manifestement ne voulait pas se lier par des instructions précises ; les diplomates restés à Paris n'apprécièrent guère cette prudence, craignant d'être désavoués lors d'un possible faux pas de leur part. On le découvrira au travers de ces lettrs qui, pour la compréhension du sujet, dépassent la période durant laquelle Paris fut stricto sensu aux mains des insurgés. Mais l'on découvrira aussi la vie interne de la Légation, la tentative d'envahissement dont elle fut l'objet, les efforts fournis pour aider les Belges dans le besoin, pour leur assurer un éventuel rapatriement ou pour tenter de faire libérer certains d'entre eux emprisonnés par la Commune. Autre sujet de préoccupation pour les diplomates, la création d'une Légion fédérale Belge composée de volontaires partisans du nouveau régime. Analyse de la situation militaire, considérations sur la vie politique menée par Adolphe Thiers, commentaires sévères sur la rigueur de la répression, tous ces éléments fournis quasi au jour le jour constituent au départ de sources inédites un large ensemble de données. Publiées aujourd'hui, elles permettent une vision originale d'un événement qui, malgré sa brièveté, a laissé des traces profondes."


LA COMMUNE DE PARIS, 1871, HISTOIRE, FRANCE, XIXE SIECLE, REVOLTE, INSURRECTION, HISTORY, DIPLOMATIE, BELGIQUE, CORRESPONDANCE