DELARUE, Paul. Nos Ancêtres Pendant la Révolution : Michel-Augustin Hamon Curé intrus de Saint-Broladre 1760-1816

Rennes & Nantes : J. Plihon et L. Hommay & L. Durance, 1911. In-8°. 119 pages

Edition originale

Broché (déchirures sans manque sur la première de couverture et la page de faux-titre "réparées" par des bandes adhésives transparentes sur les versos, salissures sur la couverture, intérieur sans taches ni rousseurs). Bon état. Format 16,7 x 25,3 cm.

Peu commun

"Les aventures de Michel-Augustin Hamon sont intéressantes. Aucun prêtre assermenté ne montra plus d'ardeur pour la Révolution et la Constitution civile.

D'abord vicaire à La Boussac, puis à Dol en 1790, il fut élu curé de Saint-Broladre en 1791. Il ne tarda pas à participer à l'administration révolutionnaire : en 1792, il devint membre du Directoire de Dol.

Envoyé en mission à Paris par les communes voisines du marais de Dol, dont les digues avaient été endommagées par les tempêtes, il obtint, pour la réparation de ces digues, une somme de 90.000 livres.

A son retour de Paris, Hamon se fit remarquer par son zèle remuant et par ses violences à l'égard des contre-révolutionnaires. Il joua un rôle très actif pendant l'invasion des troupes vendéennes.

Des habitants de Saint-Broladre avaient profité de ces événements pour mettre au pillage les biens des révolutionnaires, et notamment ceux du curé assermenté qu'ils détestaient. Hamon, revenu à Saint-Broladre, les contraignit à l'indemniser des pertes qu'il avait subies et en fit arrêter plusieurs. Mais ses ennemis ne tardèrent pas à se venger : dénoncé pour forfaiture au Comité de Surveillance de Dol, en décembre 1793, Hamon fut arrêté et conduit à Saint-Malo. Relâché en janvier 1794, grâce à Lecarpentier, il fut arrêté de nouveau, en février, sur l'ordre du Comité de Surveillance. Alors commença une interminable instruction : les témoignages étaient contradictoires ; car, si Hamon avait à se défendre contre des ennemis irréductibles, comme François Sébille, il avait aussi, notamment à Saint-Broladre, d'ardents partisans.

Il ne fut relâché qu'en septembre 1796. Il avait, dès 1794, renoncé à la prêtrise. Il obtint d'abord un emploi de préposé aux vivres, puis il fut attaché au ministère de la Police générale : après le 18 fructidor, il fut chargé de nombreuses missions dans les départements de l'ancienne Bretagne : il devait surveiller les conspirations des chouans et échangea avec le ministre une intéressante correspondance, dont M. Delarue nous donne quelques spécimens. En 1800, il quitta cet emploi et entreprit un commerce de bois, qui fut assez prospère, puisqu'à sa mort il laissa une fortune de plus de 40.000 francs." [ Henri Sée dans Annales de Bretagne T. 27, n°1, 1911]

Mots-clés : REVOLUTION FRANCAISE, CHOUANNERIE, CURE INTRUS, BAIE DU MONT SAINT-MICHEL, BRETAGNE, ILLE-ET-VILAINE, DOL-DE-BRETAGNE, HISTOIRE, BIOGRAPHIE, FRENCH REVOLUTION, BRITTANY, HISTORY, BIOGRAPHY